Huitième volet de la série des Annotations d’un lieu, l’Annotation 8, pour cinq haut-parleurs portatifs, est une traversée sonore des allées du Parc de Belleville. Chaque participant appelé ici “porteur de sons” parcourt les allées du parc entre 9h et 11h du matin , muni d’un haut-parleur diffusant une des cinq pistes audio de l’Annotation
Durée du parcours: 18mn – Premières sorties de la nouvelle version: 11 avril et 2 juin 2022. Créations des versions antérieurs: hiver 2017 et printemps 2019
Plan distribué aux participants avant chaque traversée
Au départ trompettiste et chanteur de variétés, Gilles Sivilotto a trouvé dans la musique électroacoustique sa principale voie d’accès à la composition, élaborant une démarche qu’il a depuis tenté de prolonger à des domaines d’expression musicale de plus en plus diversifiés, aussi bien dans le champ des musiques contemporaines que dans ceux des musiques pour l’image et les arts de la scène (Arts visuels, théâtre, danse, documentaires et aussi jeux vidéo). Après des études d’arts plastiques et de musicologie, il étudie au conservatoire d’Aix en Provence et au CIRM (Nice) avec Michel Pascal, puis avec Barry Schradder et Morton Subotnick au California Institute of the Arts où il s’initie avec à l’écriture instrumentale avec Mel Powel, ainsi qu’à l’IRCAM où il suit les cours de Tristan Murail et Brian Ferneyough. Au cours de ces années d’apprentissage , il croise et emprunte le sillage de compositeurs tels que Jean-Claude Risset, Michel Redolfi et Patrick Portella… Au tournant des années 90, il est, à Marseille, membre du CRIM (Création et Réalisation en Informatique et Musique), au sein duquel il commence une recherche autour de l’idée d’interaction homme-machine-environnement, puis devient compositeur associé au GMEM avant de fonder son propre studio à Paris. Prolongeant sa recherche en musiques environnementales, il développe depuis 2011 un long projet de conception et d’interprétation de pièces dédiées à des espaces publics tels que l’esplanade de la Grande Bibliothèque, le parc de Belleville, le Parc de Bercy et le Quartier de l’Horloge à Paris. Cette exploration , démarrée solitairement, est entre temps devenue collective et a reçu l’appui de plusieurs organismes et institutions comme Les éditions du Tripode, le GRM et La Muse en circuit. Outre ses créations personnelles, il travaille en liaison avec des artistes de multiples horizons, notamment les chorégraphes Mathilde Monnier et Maria Donata d’Urso, le poète Jacques Roubaud, le plasticien Laurent Chambert, Alain Mollot et le théâtre de La Jacquerie, le compositeur Jean-Luc Therminarias, et l’ensemble instrumental berlinois Zeitkratzer.
Biography Giles Sivilotto started out as a trumpet player and went onto find his voice through composing electroacoustic music. He developed a style immersed in more and more diverse areas of musical expression, both in contemporary music and in music for visual and scenic arts (visual arts, theatre, dance, television and video games). After having studied visual arts and musicology, he attended the Aix-en-Provence conservatory and the CIRM (Nice), where he studied under Michel Pascal. He went onto to study under Barry Schradder and Morton Subotnick at the California Institute of the Arts, where he learned instrumental writing, as well as at IRCAM, where he studied with Tristan Murail and Brian Ferneyough. During his studies, he crossed paths with and followed in the footsteps of composers like Jean-Claude Risset, Mel Powel and Michel Redolfi. In the 90s, he became a member of CRIM (Creation and and Production in Information Technology and Music), during which time he experimented with mixing environmental music and man-machine interactions. He then became an associate composer at the GMEM before starting his own studio in Paris. Since 2011, has been developing a long project involving the conception and performance of pieces using motion capture devices (graphic tablets, Wii joysticks, pressure sensors, etc.) These pieces are dedicated to public areas such as the Grande Bibliothèque esplanade, Belleville Park, Bercy Park and the Quartier de l’Horloge, in Paris. The project, which began as an individual process, has since become a collective one and gained support from several organisms and institutions such as Les Editions du Tripode, the GRM and La Muse en circuit. Besides his personal creations, he works in liaison with artists from multiple horizons, such as choreographers Mathilde Monnier and Maria Donata d’Urso, poet Jacques Roubaud, plastic artist Laurent Chambert, Alain Mollot and the La Jacquerie Theatre, composer Jean-Luc Therminarias, and the Berlin Instrumental Zeitkratzer Ensemble.
Les Annotations d’un lieu sont des pièces de musique électronique et instrumentales dédiées aux lieux sur lesquels elles sont jouées. Ce sont initialement des pièces solistes, interprétées au moyen de dispositifs aisément transportables: petits claviers midi, capteur de mouvements, de pression, de positions, manettes Wii, etc.. , l’outil de diffusion pouvant varier du simple amplificateur portatif à des dispositifs plus complexes de multi-diffusion, fixes ou mobiles dans le cas de pièces itinérantes.
Leur mode d’élaboration relève à la fois de l’improvisation et de l’oeuvre ouverte, genre littéraire et musical privilégiant la notion de mobilité, apparu et en Europe et aux Etats unis à partir des années 50/60 du XXe siècle. Chaque pièce contient dans ses matériaux, sa structure ou son mode de présentation, plusieurs éléments (sonores, visuels, thématiques) apparentés au site de l’interprétation. Chaque intervention se fait spontanément, sans qu’aucun public ne soit averti de son occurrence.
La première Annotation a eu lieu en Mai 2011 sur l’esplanade de la BNF, à Paris. Quatre autres ont pris pour cadres les parcs de Belleville ville et de Bercy, et à nouveau la BNF; puis, avec la complicité des éditions Le Tripode et de La Muse en circuit, l’Annotation 6 s’est construite autours de l’ Ode à la ligne 29 des autobus parisiens de Jacques Roubaud, plus précisément ses strophes onze et douze, dédiées au Quartier de L’Horloge et au Centre Georges Pompidou. En 2014, deux nouvelles interventions au parc de Belleville, les Annotations 7.1 et 7.2, ont eu lieu cette fois en duo avec la contrebassiste Margot Cache, puis deux autres en 2016 et 2017, dont nous reparlerons plus loin. La dernière en date a vu le jour en mai 2020 au Square du Nouveau Belleville, groupe d’immeubles du XXe arrondissement de Paris.
Ces pièces, que je conçois aussi comme des esquisses de plein air, ont connu plusieurs extensions dans le cadre de concerts, conférences et festivals. Par exemple, l’Annotation 3 a fourni l’essentiel des matériaux des Pièces Jointes (pour violon et violon midi) et des Pièces Rapportées (duos pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, tablette graphique et manette Wii) , créées en mars 2012 au Festival Aspect des Musiques Actuelles à Caen.
De son côté, l’Annotation 6 existe en deux types de versions: l’une d’extérieur, créée en octobre 2012 dans le Quartier de l’Horloge, l’autre, destinée au concert, créée au Petit Palais, au Centre Georges Pompidou et à La galerie Binôme en novembre et décembre 2012. Une autre série de performances dérivées de cette dernière a eu lieu à l’occasion du Printemps des poètes 2013 sur plusieurs niveaux de la Médiathèque Hélène Berr à Paris (video).Une une nouvelle version de concert de cette pièce, l’Annotation 6.2, pour sampler, manettes Wii et multi-diffusion a été créée en juin 2014 dans le cadre d’un concert de l’INA-GRM à la maison de la Radio.
Une importante bifurcation s’annonce avec les diverses versions de l‘Annotation 8 (Parc de Belleville, décembre 2016 et juin 2017) qui, contrairement aux sorties précédentes, est construite sur un socle polyphonique pré-enregistré, et non plus seulement autours de pièces interprétées par un soliste. Plus concrètement, de petits groupes de trois à cinq personnes traversent le paysage, munis de haut-parleurs portatifs, chaque haut parleur diffusant une des pistes constituant cette polyphonie à géométrie (ou géographie) variable. La notion de mobilité, présente depuis le commencement du projet des Annotations se retrouve ainsi explorée au sens le plus littéral du terme bien que les contenus sonores ici utilisés aient été préalablement fixés.
Dernier opus de la série, L’Annotation 9 a été élaborée durant la période du confinement national lié à la crise du Coronavirus en 2020, et crée au mois de mai de cette même année par la fenêtre du premier étage du 11, square du Nouveau Belleville. D’autres volets de cette nouvelle série sont en cours de préparation.
Neuvième volet de la série des Annotations d’un lieu, L’Annotation 9 a été réalisée au sortir de la récente période de confinement. D’une durée initiale de 10 mn, elle est destinée à être diffusée (en boucle ou par interventions ponctuelles) sur un simple haut-parleur portatif, à différents moments de la journée, depuis les fenêtres du premier étage de l’immeuble 11 du Square du Nouveau Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris.
Audio: Version du 25 mai 2020, 10h30 (Prise rapprochée)
C’est une proposition basée en tout point sur le principe d’économie de moyens, par le choix du dispositif de diffusion comme par la sobriété de son contenu, et conçue pour résonner dans l’espace de cette cité dont les immeubles entourent une vaste dalle, au nord de laquelle se trouve un bosquet de conifères et d’arbustes feuillus, traversé par plusieurs familles d’oiseaux citadins: merles, moineaux, pigeons, corneilles etc.. Aux voix de ce peuple volatile se joignent celles de personnages invisibles, échappées des fenêtres alentours; le haut parleur s’immisce discrètement dans cette trame en pointillés.
Outre son statut d’ Installation de poche, cette nouvelle Annotation me permet d’expérimenter la notion de son-cadre. Les sons-cadres sont des évènements audio pré-enregistrés très brefs assemblés en une sorte de colonne vertébrale à laquelle s’agrègent les autres évènement audibles sur le lieu de l’installation. Ils ont à la fois une fonction rythmique par rapports aux autres sons de la séquence, et servent de ponctuations aux événements sonores surgissant de façon imprévisible des différents endroits du lieu de diffusion.
Hand made 02 – Pour neuf instruments, durée : 15 mn – Création : Ensemble Zeitkratzer, Haus der Kulturen der Welt, Berlin, 30/09/2015 Cinq matères – pièce acousmatique 8 pistes, durée : 16 mn 55. Commande du GRM et de l’Etat. Création : Festival Multiphonies, AMA Paris, 24/01/2015 Hand made 01 – Pour neuf instrumentiste, durée : 6 mn – Création : Ensemble Zeitkratzer, festival Sonic Protest, église St Merry, Paris, 10/04/2014 Ma marche n’a besoin – Pour échantillonneur et manettes Wii; d’après un texte de Jacques Roubaud. Création: Médiathèque Hélène Berr, Paris 2013 Annotation 6 – Pour échantillonneur et manettes Wii. Durée: libre. Création: Centre Georges Pompidou, Paris, 2012 Pièces jointes – Pièce soliste pour violon et violon Midi. Commande de l’orchestre de Caen. Durée: 22 min. Création: Festival Aspects des musiques d’aujourd’hui, Caen – 21/03/2012- Violons: Guillaume Cubéro. Pièces rapportées – Quatre duos pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, manettes Wii, tablette graphique et ruban capteur de position. Commande du Conservatoire de Caen. Durée: 3 min 20. Création: Festival Aspects des musiques d’aujourd’hui, Caen – 21/03/2012 Lignes claires – Pour violon et sons fixés . Commande du GMEM. Durée : 13 mn 51
Création : Festival Les musiques – Friches de la Belle de mai, Marseille, avril 2008. Violon : Saori Furukawa. Un problème quotidien – Pour sons fixés – Commande de la coopérative 326 et du GMEM. Durée : 9 min 34. Création : Festival Trans-électroacoustiques – GMEM, Marseille 2006. Vita brevis – Pour sons fixés – Commande de la Coopérative 326. Durée : 56 sec. Diffusion web: Janvier 2002 Rapides – Pour piano et bande magnétique – Commande du GMEM – 1992. Durée : 11 min 43. Création: Première partie : Musée Cantini, Marseille, 16 avril 1992. Deuxième partie : Cité de la Musique, Marseille, novembre 1992. Piano : Philippe Gueït. Steps in the grass – Pour bande magnétique. Durée : 5 min 09. Création : Modular theatre, California Institute of the Arts, 1989 Nouvelle Brève 2 – Pour piano – 1989. Durée: 3 min. Création: Roy O’Disney Hall – California Institute of the Arts, décembre 1989. Piano: Brian Pezzone Ne vois tu rien venir ? Pour bande magnétique – 1989. Durée : 13 mn. Création: Festival ADRESE – Théâtre Copeau – St Etienne, mai 1989. Immobile – Installation musicale interactive. Création : Musée Cantini, Marseille 1988 Du coton dans les oreilles – Pour bande magnétique – 1986. Durée : 6 min 05. Création : CIRM 1987 Nouvelle brève 1 – Pour bande magnétique – 1986. Durée: 3 min 10
Musique de documentaires & de films
A la rencontre de Néandertal -Documentaire de Rob Hope et Pascal CuissotProduction Fred hilgemann/Arte & France3 haut-de-France, 2019
Un jour à Téhéran: Cinq documentaires 26 mn de Shiva Sanjari, Hamid Jafari,.. Production Alegria, diffusion Arte, 2018. ONU, dernière station avant l’enfer: Documentaire 55mn de Pierre-Olivier François, Production Alegria, diffusion Arte 13/10/2015 Ils étaient la 2e DB: documentaire 52 min de Jean-Marc Seban. Production Alégria, diffusion France2, 2015 Corée, l’impossible réunification. Documentaires en deux parties (total 108 min) de P.Ol François. Production Alegria, diffusion Arte, 2013. Le trésor sous-marin des îles Marquises. Documentaire 52 min de Nicolas Jouvin. Production Les films en vrac, 2012
Musique pour Une nuit, film de Philippe Lefebvre – 2011 La route des amphores, une histoire de la conquête des Gaulles. Documentaire 52 min de Nicolas Jouvin . Production AMIP, diffusion Arte, 2011. Gardiens de Phare. Réalisation des parties électroacoustiques pour la mise en musique d’un film muet de Jean Grémillon (1928).Compositeur principal: Jean-Louis Agobet. Création: Ensemble Sillages, Musée du Louvre 1999.
Musique d’extérieurs
Annotation d’un lieu 1 – Esplanade de la Grande bibliothèque François Miterrand – Paris, 11-05 2011 Annotation 2 – Parc de Bercy – Paris, Juin 2011 Annotation 3 – Esplanade de la BNF – Paris, j07-07-2011 Annotation 4 – Parc de Belleville – Paris, Novembre 2011 Annotation 5.1 & 5.2 – Parc de Belleville – Paris, Juillet 2012 Annotation 6 – D’après un texte de Jacques Roubaud – Quartier de l’Horloge, Paris, 25-10-2012 Annotation 7 – En duo avec Marhot Cache (contrebasse) Parc de Belleville, Paris 2014
Annotation 8.1 & 8.2 – Pour cinq sources audio ambulantes – Parc de Belleville, Paris , 24/12/2016 & 12/06/2017
Alliances, Installation sonore in situ – Durée : 26 min – Création: Château de Vins-sur-Caramy,1987
Collaborations
Strata2– Performance sonore pour sampler et manettes Wii – Chorégraphie et danse : Maria Donata d’Urso, compagnie Disorienta, Cesena, 06/12/2014 Quatre épreuves sur calque, pour violoncelle et sons fixés – Commande du CCN de Montpellier pour Pavlova 3’23, spectacle chorégraphique de Mathilde Monnier. Violoncelle: Nicolas Carpentier. Durée: 6 min. Création: Festival Montpellier Danse, octobre 2009 Coupures de presse 1 – Vidéo. Durée : 2 min. Diffusion web: Octobre 2008 L’Université du sang vert – OEuvre collective pour voix, guitares, échantillonneur et live électronique.Commande de la Coopérative 326. Musiciens et co-auteurs : Jean-Louis Clot (guitare, ordinateur), Stephane Pellicia (voix, live électronique), Gilles Sivilotto (échantillonneur, contrôleurs MIDI, ordinateur) et Jean-Luc Therminarias (guitare, claviers, ordinateur). Création: Théâtre du Granit, Belfort, septembre 2006. Durée: 55 min. Le secret de Marianne – Installation visuelle et musicale – Collaboration aves Cristina de Melho (poète, plasticienne). Création: Musée de Beja (Portugal), avril 2006.Duréee : 15 min. Télévision – Installation audiovisuelle 1993-95. Collaboration avec Laurent Chambert (plasticien). Duréee : 20 mn. Création: Première version : Galerie Atheneum, Dijon, Avril 1993. Version définitive Festival Les musiques, théâtre de La Criée – Marseille, Mai 1995. Disparition. Installation-performance de NG et Rémi Delarminat. Création: Théâtre des provinces du Monde, Blois, 1994 Action-Landscape I .Video de Rémi Delarminat (1991). Durée: 4 mn Passage du siècle: Environnement sonore – Durée: 45 min (boucles) Création : Cour du musée de La vieille charité, Marseille, novembre 1991 Out of my mind – Installation sonore. Collaboration avec Ralf Schipke (compositeur). Durée : Environ 20 min (boucle) – Création : Lime gallery, California Institute of the Arts, 1989 Brisant – Installation visuelle et sonore. Collaboration avec Philippe Agostini (plasticien). Durée : 15 min (boucles). Création : Cité Universitaire Les Gazelles, Aix-en-Provence, Février 1987
Musique de spectacles
Danemark, la tragédie d’Hamleth. Spectacle de Joan Bellviure. Création: Théâtre Romain Rolland, Villejuif, novembre 2014 La ville – Spectacle d’Alain Mollot, texte d’evguenie Grishkovets. Création: Théâtre Romain Rolland, Villejuif, janvier 2013 Etats de crise. Spectacle de Laurence Renn. Création: Théâtre Le chien qui fûme – 01 juillet 2012, Avignon, festival off Les Grognards de la République/ Res publica. Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie
Création: Théâtre Romain Rolland, Villejuif, mars 2011. Nouvelle version: Juillet 2012, Avignon off.
Sonal d’accueil public du Théâtre Romain Rolland. Villejuif, décembre 2009 La fin d’une liaison. Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie. Création: Scène Watteau, Nogent-sur- Marne, novembre 2009 Pavlova 3’23 (voir rubrique collaborations). Spectacle de Mathilde Monnier. Création: Festival Montpellier Danse, octobre 2009 La fourmilière – Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie. Création: Théâtre l’Avant-Seine, Colombes, 22 novembre 2006 Les manuscrits du Déluge, texte de Michel-Marc Bouchard. Mise en scène : Laurence Renn. Création: Théâtre Tristan Bernard, Paris Septembre 2006 Traditions et bouleversements de la vie ouvrière. Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie. Création: Théâtre L’Arc, Le Creusot, janvier 2005 Ville nouvelle, travail nouveau – Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie. Création: Scène nationale de Sénart, novembre 2004. Dorian Gray et son portrait. Spectacle d’Alain Mollot , D’après le texte d’Oscar Wilde. Création: Comédie de Picardie, Amiens, 11 mai 2004. Le plongeon de Narcisse. Spectacle de Marc Fremond – Compagie Pebroc-Théâtre. Création: Théâtre Le Préau, Vire, Octobre 2002. Les lampes de Paulette Wolkenwürze. Installation – performance de Camille Perreau (théâtre de rue). Création: L’atelier 321, Sotteville-les-Rouen – Avril 2002 Roman de familles – Spectacle d’Alain Mollot – Compagnie La Jacquerie. Création: NouveauThéâtre de Besançon, 2001
Musiques actuelles
Stadtmit mix – Musique électronique. Habillage pour l’émission L’humeur vagabonde, France Inter 2012 Livre Blanc – Musique électronique. Habillage pour plusieurs émissions radio consacrées à la sortie française du Livre blanc de Rafael Horzon aux éditions Attila (2011). Durée: 15 min Toujours manqué – Musique électronique. Composition pour l’album Tracé dans le bleu du groupe Rose-et-Noire (Laurent Chambert & Marie Moor). Durée: 1 min 59. Création: Théâtre du Petit Gymnase, Paris 29-01- 2007 Du sable dans les yeux – Musique électronique. Collaboration avec Laurent Chambert (compositeur). Création: Le Triptyque, Paris 5 juin 2004. Durée: 20 min. The ghost train of june 69 – Musique électronique. Commande de la COOPERATIVE 326. Durée: 1 min 56. Diffusion web: 2003 Larmes du cyclope – Pour flûte traitée, voix et synthétiseur analogique. Collaboration avec Jean Schmutz (flûte). Création : Faculté de lettres d’Aix-en-Provence, juin 1985
Musique de jeux vidéo
Faceez – Musique de la bande annonce d’une application pour Nintendo DS.Réalisation: NEKO, Décembre 2009 Rainbow Jek – Musique de jeu vidéo. Réalisation: SIXELA Productions, 2004. Le goûter – Musique et sound design. Film d’animation de Nathalie Mathé. Durée: 15 sec.Production: TF1 jeunesse 2003 Le secret du Nautilus – Musique de jeu vidéo. Réalisation: CRYO, TBOT Interactive, 2002. Hellboy – Musique de jeu vidéo. Réalisation: CRYO, DARKHORSE Interactive, 2000 Sydney 2000 – Habillage musical. Collaboration avec le compositeur Olivier Florio. Production: EUROSPORT, 2000 Odyssée, sur les traces d’Ulysse – Musique de jeu vidéo. Instruments traditionnels turcs: Stephane Gallet, violoncelle: Julien Lefebvre, percussions: Thierry Cote. Réalisation: CRYO, IN UTERO, 1999 La machine à explorer le Temps – Musique de jeu vidéo. Violoncelle : Julien Lefebvre. Réalisation: CRYO, 1999. Virus – Musique de jeu vidéo. Réalisation: CRYO, 1998 Chine, intrigue dans la cité interdite – Musique de jeu vidéo. Réalisation: Réunion des musées nationaux, CRYO, CANAL+Multimédia, 1998 Pax corpus – Musique de jeu vidéo. Collaboration avec Thierry Prost (Guitare, composition). Réalisation: CRYO, 1997 Aeon Flux – Musique et bruitages de jeu vidéo. Collaboration avec Drew Neumann (compositeur).Réalisation: CRYO et VIACOM New-media, 1996. Sonal du CDMC – Pour sons fixés. Durée : 13 secondes. Premère diffusion : CDMC, octobre 1993
Pour neuf solistes. Commande de l’ensemble Zeikratzer – 2014. Durée: 6 minutes
Handmade est un cycle de pièces de musique électronique interprétées sur instruments acoustiques. Leur titre renvoi à leur genèse procédurale: à l’état d’esquisses, les séquences d’origine sont de simples oscillations dessinées “à la main” au moyen de différents logiciels d’édition graphiques du son, plus précisément avec un crayon virtuel, d’ordinaire destiné à modifier certains détails de courbes du signal audio. Puis, s’élabore un canevas électronique qui, une fois noté, devient une sorte de prototype qui est au résultat final ce qu’une réduction pour piano serait à la version finale d’une pour d’orchestre.
C’est donc, paradoxalement, un projet de musique électronique sans électronique, puisque celle ci, omniprésente pendant la phase d’élaboration, disparait finalement au profit du
jeu instrumental explorant tous les modes d’émissions sonores susceptibles d’approcher au plus près de l’univers électroacoustique sans y avoir jamais matériellement recours dans le temps du concert.
Dans cette optique, la partition n’est pas une source mais un intermédiaire entre deux sources sonores, deux mondes concrets: celui de la fabrication des «sons fixés»
et celui des instrumentistes. Elle alterne entre représentations graphiques, notation traditionnelle et notation verbale, beaucoup d’aspects de l’interprétation étant laissés à
la discrétion des interprètes, sans qu’il s’agisse toutefois d’improvisations.
Pour échantillonneur et manettes Wii – Diffusion audio 8 canaux – Durée 15/17 minutes
Texte: Jacques Roubaud, extraits de l’Ode à la ligne 29 des autobus parisiens. Voix enregistrées: Jacques Roubaud, Michel Sidorof, Frédéric Martin, voix de lecture automatique (Sébastien, Thomas & Virginie).
Annotation 6.2 est la version de concert de l’Annotation d’un lieu 6, performance sonore in situ pour échantillonneur et deux manettes Wii, commande des éditions Le tripode à l’occasion de la publication du livre de Jacques Roubaud Ode à la ligne 29 des autobus parisiens. Cette version initiale destinée à une écoute déambulatoire en extérieur a été créée en octobre 2012 dans le quartier de L’Horloge à Paris, quartier jouxtant le parcourt du bus 29 de la RATP, et longuement évoqué dans la onzième strophe du poème. Dans les deux versions, le fonctionnement général de cette pièce semi-improvisée (proche par endroits d’une forme ouverte) tente de se rapprocher de la conception du temps exposée dans la strophe douze du poème, tout en s’inspirant du fonctionnement d’une horloge parlante.
Du point de vue du dispositif instrumental, le jeu se divise en trois catégories principales: les « sonals » (jingles), les « positions » (indications vocales de temps, toutes prélevées dans le livre, mais ici détachées de leurs contexte littéraire), et enfin la “trotteuse”, élément sonore versatile qui parcourt l’ensemble de la pièce en hésitant constamment entre des principes complémentaires ou opposés (mécanique/organique, solides/fluides, sons toniques/sons bruités, intérieur/extérieur, etc…). Le matériau d’origine de cet élément conducteur provient au départ d’un claquement de langue du poète lisant un passage du texte écrit en caractères de ponctuation, passage auquel viennent s’agglomérer des sons enregistrés dans les rues du quartier Beaubourg. Au fil combiné de ces trois cheminements, s’insinuent des extraits plus linéaires et continus de L’Ode, notamment les premiers vers de la strophe douze, lus ici par Michel Sidorof.
Equipement
Ordinateur Apple Macbook Pro – Mac OSX 7.5 – Logiciels: NI Kontakt 5 – Steim Junxion V4 ou V4.5 (fournis par le musicien)
Carte son usb ou firewire 800 huit sorties compatible Mac OSX
Audio : Quatre haut-parleurs auto-amplifiés (configuration minimale) – Huit HP auto-amplifiés, ou plus (configuration idéale)
Petite table
Siège sans dossier
Pupitre
Temps d’installation et de répétition: 2 à 3 heures, variable selon la configuration audio
D’un enchevêtrement de bribes mélodiques enregistrées au violon par Saori Furukawa et de fragments sonores prélevés dans mon environnement quotidien (ouvertures de fenêtres, pas sur le plancher, émissions TV, etc…), amalgamés dans la partie électronique en une suite de trames pulsées, j’essaie de dégager une ligne principale, cheminant entre le bruit et une harmonie presque modale, et mise en évidence par le jeu violonistique.
Tantôt fluide et continue, tantôt brisée et fugitive, elle me rappelle pour m’en être plusieurs fois inspiré, le trait et la méthode de travail d’Hergé, auteur bien connu de bandes dessinées (1907-1983), et par extension le style graphique et narratif qu’il a inauguré, identifié en 1977 par le dessinateur néerlandais Joost Swarte sous l’expression «ligne claire» et dont parlait en ces termes le créateur de Tintin:
«Après avoir écrit un synopsis de deux ou trois pages, j’effectue mon découpage sur de petites feuilles où je griffonne des croquis… Cela fait, je passe au travail proprement dit (…) et, là, j’y vais de toutes mes forces… Je crayonne, et je rature, et je gomme, et je recommence jusqu’à ce que je sois satisfait. (…) Puis, case par case, je vais prendre un calque de tous ces crayonnés. Cela signifie que, parmi tous ces trais que s’entremêlent, se superposent, se dédoublent, s’entrecroisent, se recoupent, je vais choisir celui qui me semble à la fois le plus souple et le plus expressif, le plus clair et aussi le plus simple, celui qui exprime au maximum le mouvement, et cela tout en essayant de conserver toute la spontanéité, la fraîcheur, le jaillissement du premier jet, même si le premier jet a exigé un long travail…»